Un projet d’Aura Freedom
Aura Freedom est une organisation locale qui œuvre à l’éradication de la violence contre les femmes et de la traite des êtres humains au Canada et ailleurs.
La violence liée au sexe dans les médias est une initiative menée par Aura Freedom et alimentée par des acteurs féministes du Canada et du monde entier.
Pourquoi les médias ?
Les médias jouent un rôle important dans la manière dont la violence liée au sexe est comprise et évoquée.
Quelles histoires sont racontées, et comment? Quelles histoires sont enterrées, et pourquoi?
Les médias racontent les histoires de notre temps. Le pouvoir que détiennent les médias dans tous les pays est indéniable – et « un grand pouvoir est synonyme de cupidité ».un grand pouvoir s’accompagne d’une grandeà la responsabilité‘. Historiquement, la violence fondée sur le genre et la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle ont été mal représentées et sous-estimées dans les médias. Les sources médiatiques, intentionnellement ou non, jouent souvent sur les stéréotypes nuisibles et ne donnent pas toujours la priorité à la sécurité et au bien-être des survivants, ce qui aggrave le préjudice. Les médias offrent la possibilité d’éduquer et de responsabiliser les gens en leur fournissant des faits et des informations exacts, et de faire évoluer le débat sur la violence liée au sexe au Canada, ce qui, à terme, conduira à la prévention.
Contexte de la recherche et analyse documentaire
Avant de rédiger des lignes directrices, des recherches ont été menées
Une partie importante de la La VBG dans les médias est une combinaison de notre contexte de recherche et de notre analyse documentaire. La première section de ce document explore les représentations générales de la GBV In The Mediasuivi d’un Une section spécifique aux autochtones sur les représentations de la violence à l’égard des femmes autochtones dans les médias, dirigée par le responsable de la recherche autochtone et alimentée par les membres de notre National Network autochtone.
Les médias racontent les histoires de notre temps. Le pouvoir que détiennent les médias dans tous les pays est indéniable – et « avec un grand pouvoir, vient une grande responsabilité ». Historiquement, la VBG et la traite des personnes à des fins d’exploitation sexuelle ont été mal représentées et sous-estimées dans les médias. En analysant les lignes directrices et la littérature existantes, nous avons identifié des questions clés et des domaines de transformation, exploré la manière dont les lignes directrices existantes pour les médias reflètent les résultats de la recherche actuelle, et discuté des moyens de s’appuyer sur ce travail et de continuer à repousser les limites des lignes directrices pour les. médias transformateurs.
Qu’est-ce qu’un média transformateur ?
La définition ci-dessous s’inspire du projet d’organisation des médias transformateurs Out for Change.
Out for Change Transformative Media Organizing Proj
e
ct
et intègre d’autres éléments pertinents pour notre projet.
Les médias transformateurs poursuivent le changement social à partir d’une perspective intersectionnelle ancrée dans la compréhension des structures de pouvoir, le démantèlement du colonialisme et l’intersection de la race, de la classe, du genre, de la sexualité, de la capacité et d’autres positions ; ils sont créatifs et imaginent des formes de solidarité qui dépassent les frontières traditionnelles et brisent les moules traditionnels des médias et du journalisme ; ils sont enracinés dans les expériences vécues des communautés qu’ils cherchent à représenter et sont responsables et sensibles aux besoins de ces communautés ; c’est un mouvement itératif et collaboratif pour un changement social libérateur.
(Aura Freedom International, projet GBV In The Media, 2022).
Les quatre thèmes principaux de nos lignes directrices pour les médias :
Notre analyse des lignes directrices existantes en matière de reportage sur la violence liée au sexe dans les médias nous a permis de dégager quatre thèmes primordiaux : Voix, Langage, Cadres et Impacts.
VOIX :
Le terme « voix » fait référence à la manière dont les représentations médiatiques de la violence fondée sur le sexe et de la traite des êtres humains déterminent les voix, les récits et les points de vue qui sont mis en valeur et soulignés, et ceux qui sont étouffés et réduits au silence.
LANGUE :
Le langage aborde l’importance de la terminologie, la subjectivité du langage « neutre » et montre comment le langage peut alimenter la conversation sur la violence fondée sur le genre et la traite des êtres humains à des fins sexuelles.
CADRES :
Les cadres de référence passent la question de savoir si les représentations médiatiques placent la VBG dans un contexte social plus large de patriarcat, de sexisme, d’inégalité entre les sexes, de racisme, de colonialisme, de capacitisme, d’homophobie et d’autres forces d’oppression.
IMPACTS :
L’impact est lié à la manière dont les représentations médiatiques contribuent à la perception de la violence liée au sexe par le public, à la manière dont elles
La violence à l’égard des femmes est un phénomène qui touche les survivants et qui affecte la société dans son ensemble, y compris le potentiel de prévention et d’éradication de la violence à l’égard des femmes.
Trois thèmes indigènes supplémentaires
Les quatre thèmes ci-dessus ont été développés dans l’analyse de la littérature indigène, avec l’ajout du thème de la visibilité, ainsi que de deux autres thèmes qui visent à recadrer, restaurer et rendre leur pouvoir aux peuples indigènes : Les approches du journalisme transformateur fondées sur le désir et sur les traumatismes.
VISIBILITÉ :
Les médias doivent faire en sorte que la violence à l’égard des femmes autochtones soit perçue comme un problème social afin d’y mettre fin. Pour y parvenir, il est essentiel de disposer de cadres précis (voir ci-dessus).
TENANT COMPTE DES TRAUMATISMES :
Les approches de la communication sur la violence liée au sexe tenant compte des traumatismes permettent de recadrer, de restaurer et de redonner du pouvoir aux peuples autochtones et à leurs récits, ce qui peut en fin de compte contribuer à mettre un terme à la violence liée au sexe.
BASÉ SUR LE DÉSIR :
Les reportages basés sur le désir demandent que les reportages sur la violence liée au sexe chez les autochtones mettent l’accent sur la survie, plutôt que de se concentrer uniquement sur les dommages causés à la communauté et la victimisation.